Les poupées russes

Publié le par Peyo




Réalisé par Cedric Klapisch
Avec Romain Duris, Kelly Reilly, Audrey Tautou, Kevin Bishop
Sortie en salles le 15 Juin 2005
> Bande-annonce <


Pas facile de parler du nouveau film de Cedric Klapisch, Les poupées russes. Vu dès sa sortie, j'ai pris un peu de recul pour pouvoir faire une critique assez juste qui soit conforme à ce que j'ai ressenti lors de la séance.
Cedric Klapisch étant mon réalisateur préféré, mon attente pour ce film était grande... Hélas, je n'y ai pas retrouvé tout ce que j'aime chez Klapisch. Ne nous méprenons pas toutefois, Les poupées russes restent un bon film, le Klap' n'a pas perdu son réalisme, son oeil, sa maîtrise... Dans L'auberge espagnole, le film était centré sur Xavier (Romain Duris) et ses colocataires Erasmus à Barcelone, cela en faisait un film fun, drôle et jovial où les questionnement étaient d'ordre amoureux, mais aussi professionel. Dans cette suite, Xavier a 5 ans de plus, il n'est plus l'etudiant faussement timide de Barcelone, mais un homme qui cherche l'amour, la femme qui n'existe même pas en rêve tellement elle est belle. De Paris à Londres en passant par Saint Petersbourg, le film est compartimenté en trois temps.
Le problème, c'est que le film manque de rythme, certaines scènes semblent inutiles, j'ai attendu 2h le moment si fondamental pour Xavier, et ce moment devient presque anedotique par rapport à l'accroche de départ... Le Klap' se moque des sagas amoureuses de télévision tout au long du film mais tombe lui aussi dans le cliché à plusieurs reprises, il ya comme un essoufflement, un manque de fraicheur préjudiciable. Par ailleurs, le film fait la part belle à Romain Duris (normal), Kelly Reilly (si belle), Audrey Tautou (on s'en serait passé) et Kevin Bishop, mais où sont les autres ? Certes, Les poupées russes n'est pas vraiment une suite, mais j'attendais une certaine continuité qu'on ne retrouve hélas que dans la dernière partie du film, à Saint Petersbourg. Alors qu'il était lui, lui, lui, elle, elle, elle et elle dans L'auberge espagnole, Xavier n'est plus que lui et elle (Kelly Reilly), son année Erasmus semble loin. J'aurais donc aimé les voir plus, ces secondes couteaux devenus en deviennent presque anonymes, donnant simplement une caution à cette suite qui n'en est pas une, style "vous les avez aimé, ils sont là, mais pas vraiment en fait..."
Bon ok, la trentaine c'est un cap important et Klapisch capte toujours aussi bien le réel, mais cela ne suffit pas quand on parle d'un... Klapisch ! Quelques fulgurances, des moments drôles (le pipeau), une mise en scène toujours aussi réussi mais aussi beaucoup de longueurs, des questionnements intra-Xavier qui mangent un peu trop le reste. Trop de Xavier tue-t-il le Xavier ?
L'originalité Klapischienne n'apparait pas vraiment dans ce film, plus noir et mélancolique, plus cliché aussi, on n'est pas vraiment déçu, on attendait juste mieux, moins long c'est certain. Comme c'est Klapisch, on lui en veut pas et on attend avec impatience son prochain film.


Peyonote : 6/10




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Publié dans L'après séance...

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P
Alors Sylène, 1 an après : toujours pas vu ?
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S
Vu ta note, j'ai peut-être bien fait de m'abstenir alors... Cela dit, j'attends quand même avec impatience de le voir en dvd !
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